On jouit parfois d'avoir peur.
Sur les grandes roues des fêtes foraines, au cinéma, au théâtre, dans les Casinos, lors de lectures, en voiture, ou peut-être même à la guerre, la peur est recherchée pour la puissance des plaisirs qu'elle procure. Il arrive que l'on paye pour avoir peur.
Tel ou tel joue à la roulette russe. Certains descendent des pentes vertigineuses à grande allure. Quelques uns sautent par dessus des ponts en faisant confiance à un élastique. D'autres ont absolument horreur de ces émotions violentes, mais se délectent d'entendre des histoires horribles, et de trembler dans la nuit.
La soirée du 2 novembre au Vieux Temple rue Pargaminières à Toulouse, voudrait amener à réfléchir ensemble sur cette jouissance apparemment paradoxale que donne parfois la peur. Si le plaisir désirable, pour les épicuriens, naît de l'absence de trouble, la jouissance suppose peut-être un excès, une perte radicale, un bouleversement que peut donner la peur.
On est en droit de se demander si les maîtres de la culture de masse n'emploient pas cette jouissance pour mieux contrôler. Peut-être les films-catastrophes sont-ils d'excellents empêcheurs d'analyser les menaces réelles... Ce n'est pas certain. Le débat est ouvert : la peur est et n'est pas un "opium du peuple"....
Michel Albouy, joueur et magicien, nous parlera du "plaisir terrifiant du jeu".
Simon Blondeau, assistant-réalisateur/régisseur, nous parlera de l'usage spectaculaire de la peur au cinéma. Il nous montrera quelques extraits de film pour appuyer son propos.
Après ces brèves interventions, le débat commencera.
La séance débutera à 20 heures. Le débat devrait durer de 20h45 à 22 heures. Ensuite, conversations autour de quelques nourritures...
