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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:00

 

Voilà quelques citations proposées par Béatrice Tor à la fin de la séance du 5 octobre 2O11 :

 

"Jamais, dans une cité, les lois n'auraient la force qui convient, si elles n'étaient pas maintenues par la peur. " Sophocle

 

"Ne dites plus: urbanisme, dites: police préventive". Citations de Slogans de mai 68 


 

 Quand « la sécurisation du territoire se substitue à la planification urbaine », quand l’urbanisme se réduit à n’être qu’une activité de police, il ne faut pas s’étonner de voir apparaître la « ville carcérale », dont les prisons de haute sécurité, les gated communities (communautés fermées) ou les centres commerciaux sont l’expression achevée….. « Des designers réinventent l’espace urbain, l’apaisent, évacuent les craintes qui peuvent y être associées, le climatisent, le peuplent de gentils vendeurs aux dents blanches, d’habits colorés sentant le neuf, l’éloignent du réel. Ils accompagnent ainsi la transformation du citoyen en consommateur. » ▪ « Violences urbaines, violence de l’urbanisation et urbanisme de la peur », articleYves Pedrazzini, dans Le Visiteur, revue critique d’architecture, n°16, nov. 2010. le modèle d’une ville-entreprise.

 

 Dans Le Nouveau Bonheur français ou le Monde selon Disney (3), Hacène Belmessous enquête sur le quartier de Val d’Europe à Marne-la-Vallée. Sa construction est le fruit d’un partenariat public/privé signé en 1987 entre l’Etat et la multinationale Eurodisney. « Ville post-providentialiste », Val d’Europe est un quartier privatisé qui entend s’affranchir de la régulation publique et incarner une nouvelle civilisation urbaine. « Plus qu’un lieu de spéculation, il exprime (...) le triomphe de l’urbanisme libéral. » « Ville de l’Imagination », Val d’Europe est aussi un espace public façonné par une « idéologie du consentement ». Là, « les crises sociales, les rapports de force, tout ce qui fait société est rabaissé à une question de conduite ». Ville exclusive de la classe moyenne supérieure, elle représente un « univers hautement différencié » qui procède de cette « peur de l’Autre qui pousse les hommes à faire alliance avec des horizons régressifs ». Allan Popelard

 

Rien n'a changé depuis les débuts de l'industrialisation. Les pauvres sont toujours des morts en permission. Morts à crédit. Avant de mourir, il faut se vendre et vendre sa peau aux chasseurs… Rien n'est jamais sûr… Les riches ont besoin des pauvres comme ils en ont toujours eu besoin, mais aujourd'hui pour des motifs différents. Les acteurs les plus riches de la planète, les patrons des industries multinationales, n'ont plus besoin de forces de travail, même quand ils délocalisent au Mexique, aux Philippines, au Laos. Les pauvres ont une autre fonction pour les riches. Grâce à un pauvre bien pauvre et certainement un peu dangereux, le sentiment d'insécurité est maintenu à son plus haut niveau. Comme dans la vie, rien n'est jamais sûr, sinon les réalités du marché, "l'insécurité" est l'assurance de vendre toujours plus cher de la sécurité… Il est urgent d'agir contre l'urbanisme de la peur qui transforme l'espace urbain à l'échelle globale, contre les pratiques de fragmentation, contre les sociétés de contrôle qui sont aussi celles de la peur. Mais il faut aussi lutter contre le sentiment d'insécurité qui semble prévaloir dans les sociétés urbaines contemporaines, au nord comme au sud. Les stratégies tant publiques que privée qui prétendent répondre à la demande de sécurité ne parviennent qu'à bâtir une civilisation de la clôture. ‪La violence des villes‬ Par Yves Pedrazzini

 

 

Je ne comprends pas pourquoi les gens ont peur des idées nouvelles. Moi, j’ai peur des vieilles idées. John Cage

 

L'architecture est le grand livre de l'humanité, l'expression principale de l'homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence.  VICTOR HUGO

 

Ce qui distingue d'emblée le pire architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. KARL MARX

 

Les opinions se transmettent, héréditairement, comme des terrains ; on y bâtit ; cela finit par faire une ville, cela finit par faire l'histoire.REMY DE GOURMONT

 

Dans ma ville idéale il pleuvrait des bonbons. Il y aurait un obélisque avec des hieroglyphes et des étoiles magiques sur les toits des maisons. Marek

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